Du 23 au 26 mars se réunissait l’une des assemblées du Conseil de l’Europe : le Congrès des Pouvoirs Locaux et Régionaux, représentation des collectivités locales. Au programme, notamment, un débat urgent : « Réponses à la radicalisation : combattre le terrorisme, l’antisémitisme, l’islamophobie et le discours de haine ». Experts et représentants des Etats se sont succédés à la tribune avant d’adopter, à la quasi-unanimité, une résolution et une recommandation. La Licra était présente.
Parmi les éléments de la résolution figurent la création d’outils pédagogiques pour l’organisation d’activités interculturelles et interreligieuses et le développement de modules de formation sur les questions de droits de l’homme.
Le Congrès invite également les collectivités locales à, notamment, travailler avec les écoles primaires et secondaires pour promouvoir l’éducation à la citoyenneté, à associer systématiquement les jeunes aux activités visant à combattre la discrimination et l’exclusion, et à promouvoir le dialogue, la tolérance et la liberté d’expression.
S’il fallait retenir quelques mots des paroles d’experts, citons Hugh Starkey, universitaire britannique » Le défi est de créer, par l’école, une culture des droits de l’homme » ou encore Hans Bonte, maire de Vilvorde en Belgique : » Le radicalisme est un iceberg, les causes sont la partie
immergée; pour faire fondre l’iceberg, il faut que la société émette de la chaleur ».
Il ne reste plus qu’à mettre en œuvre, dans toutes les villes et régions d’Europe, les résolutions du Conseil. La Licra est prête à être un acteur de la politique d’éducation à la citoyenneté, elle n’a d’ailleurs pas attendu.