Délégué par le Président de la Licra, un groupe de 5 membres de la Commission Europe de la Licra Bas-Rhin a participé aux travaux de la conférence des OING (Organisations Internationales Non Gouvernementales) du Conseil de l’Europe du 23-27 Juin 2014. L’occasion de découvrir un monde nouveau et de nouer des relations qui s’avèreront probablement utiles et fructueuses.
Précisons d’emblée que tous les interlocuteurs ont manifesté de l’enthousiasme à travailler avec la Licra, dont l’aura est considérable.
Une conférence, pour quoi faire ?
Le Conseil de l’Europe a donné aux organisations non gouvernementales un statut participatif, qui leur permet de proposer aux instances délibératives (l’Assemblée Parlementaire, le Congrès des Pouvoirs Locaux et Régionaux) des recommandations qui, une fois adoptées, font l’objet d’une surveillance dans les Etats membres.
Avec qui ?
Pas moins de 350 organisations internationales ont obtenu ce statut participatif. C’est le cas de la Licra. Suivant les centres d’intérêts, les représentants se répartissent entre trois Commissions, droits de l’homme, éducation et culture, démocratie, cohésion sociale et enjeux mondiaux, et entre 27 groupes de travail.
Et la Licra dans tout cela ?
Pour une première participation, elle a été plus qu’honorable : présente du mardi au vendredi dans différentes commissions et groupes de travail, la Licra a trouvé sa légitimité dans la Commission des Droits de l’homme et notamment son groupe de travail « lutter contre le discours de haine ».
A ce stade, on peut noter une heureuse convergence d’objectifs. Au-delà de son rôle principal, qui est de développer les bases juridiques qui permettront de condamner dans les pays européens les comportements contraires aux droits de l’homme, la conférence des OING travaille sur des projets, livre Blanc, colloque qui doivent permettre de diffuser les idées positives dans l’opinion. C’est là que la coopération avec la Licra trouvera à s’exprimer.
Du concret ?
Des recommandations préparées dans les mois précédents ont été adoptées, et notamment sur la lutte contre l’antisémitisme en Europe. Pourquoi un nouveau texte ? Ce projet est motivé par l’apparition de nouveaux vecteurs (web et réseaux sociaux), par l’arrivée en force des partis populistes, par l’apparition de l’islamisme radical et de ses conséquences antisionistes/antisémites (affaire Merah à Toulouse, tuerie du musée Juif de Bruxelles).
Et le travail contre le discours de haine se poursuit.
Et après ?
Une belle mobilisation a eu lieu, il va falloir l’inscrire dans la durée et développer encore la présence de la Licra. Il y a du pain sur la planche.
Prochaine conférence à partir du 26 janvier 2015, mais de nombreux rendez-vous sont déjà pris dans l’intervalle.
Roger Braun